Bombardement de L\’hôpital al-Ahli de Gaza

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L’hôpital al-Ahli de Gaza, l’un des plus anciens et des plus importants de la ville, a été la cible d’une frappe meurtrière mardi 17 octobre 2023, vers 18 heures. Selon les services médicaux locaux, au moins 200 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées dans l’explosion, qui a provoqué un incendie et détruit une partie du bâtiment. Parmi les victimes figurent des patients, des médecins, des infirmières et des visiteurs.

L’origine de la frappe reste controversée. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, accuse Israël d’être responsable de l’attaque, qu’il qualifie de “massacre” et de “crime de guerre”. Le mouvement islamiste affirme que l’hôpital était visé par un missile israélien. Il appelle la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à l’agression israélienne et protéger le peuple palestinien.

Israël nie toute implication dans la frappe sur l’hôpital. L’armée israélienne affirme que le projectile qui a touché l’hôpital provenait du Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien, qui aurait tiré une roquette en direction d’Israël mais qui aurait raté sa cible. Le Jihad islamique rejette ces accusations et les qualifie de “mensonges”. Il soutient que l’hôpital était visé par un drone israélien.

La frappe sur l’hôpital al-Ahli intervient dans un contexte de forte escalade entre Israël et le Hamas, qui se livrent une guerre sans merci depuis le 6 octobre 2023. Le conflit a fait plus de 2 000 morts côté palestinien, dont plus de 500 enfants, et plus de 100 morts côté israélien, dont 21 Français. Plusieurs tentatives de médiation ont échoué à instaurer un cessez-le-feu durable.

L’hôpital al-Ahli était considéré comme un symbole de résistance et d’humanité à Gaza. Fondé en 1882 par des missionnaires anglicans, il était géré par l’Église épiscopale de Jérusalem et accueillait plus de 45 000 patients par an, quelles que soient leur religion ou leur appartenance politique. Il disposait d’une unité spécialisée dans le traitement des brûlures, d’un service de chirurgie et d’un service d’urgence. Il était soutenu par plusieurs organisations humanitaires, dont Médecins sans frontières (MSF), qui y avait déployé une équipe médicale.

La destruction de l’hôpital al-Ahli a suscité une vague d’indignation et de condamnation à travers le monde. Le président américain Joe Biden, qui devait se rendre en Israël mercredi 18 octobre pour tenter de relancer le processus de paix, s’est dit “indigné” et “profondément attristé” par l’explosion. Il a appelé à une enquête indépendante pour établir les responsabilités. Le président iranien Ebrahim Raïssi a décrété une journée de “deuil public” et a prédit que l’attaque allait se retourner contre Israël et son allié américain. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a exprimé sa “consternation” et sa “solidarité” avec les victimes. Il a appelé à un “arrêt immédiat des hostilités” et à une “reprise du dialogue”. Des manifestations de soutien au peuple palestinien ont eu lieu dans plusieurs pays arabes et musulmans, ainsi qu’en Europe.

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