Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) est un mouvement politique et militaire palestinien qui se réclame du marxisme-léninisme et du nationalisme arabe. Il a été fondé en 1967 par Georges Habache et Ahmed Jibril, deux anciens membres du Mouvement nationaliste arabe. Le FPLP est considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays, dont Israël, les États-Unis, le Canada et l’Union européenne. Il a mené de nombreuses attaques contre des cibles israéliennes et occidentales, notamment des détournements d’avions dans les années 1960 et 1970. Le FPLP fait partie de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et défend la création d’un État palestinien laïc et démocratique sur l’ensemble du territoire historique de la Palestine. Il s’oppose aux accords de paix signés entre Israël et l’OLP, qu’il juge comme une trahison de la cause palestinienne. Le FPLP a connu plusieurs scissions internes au cours de son histoire, donnant naissance à des factions rivales comme le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) ou le Front de libération de la Palestine (FLP). Le FPLP est actuellement dirigé par Ahmad Saadat, qui est emprisonné en Israël depuis 2006. Le FPLP dispose d’une branche armée nommée les Brigades d’Abou Ali Moustapha, du nom d’un ancien leader du mouvement assassiné par Israël en 2001. Le FPLP est soutenu par des pays comme la Syrie, l’Iran et le Venezuela, ainsi que par des mouvements politiques de gauche et anti-impérialistes dans le monde.
Organisation du Front populaire de libération (FPLP)
Le FPLP est organisé selon une structure hiérarchique et démocratique. Il dispose d’un secrétariat général, qui est l’organe exécutif du mouvement, et d’un comité central, qui est l’organe législatif. Le secrétariat général est composé de 11 membres élus par le comité central pour un mandat de quatre ans. Le secrétaire général actuel est Ahmad Saadat, qui a succédé à Georges Habache en 2000. Le comité central est composé de 70 membres élus par le congrès du FPLP, qui se tient tous les cinq ans. Le dernier congrès a eu lieu en 2016. Le FPLP compte également des branches régionales, des bureaux politiques, des commissions spécialisées et des organisations de masse, comme le Front démocratique des étudiants palestiniens ou l’Union générale des femmes palestiniennes.
Le FPLP dispose d’une branche armée nommée les Brigades d’Abou Ali Moustapha, du nom d’un ancien leader du mouvement assassiné par Israël en 2001. Les Brigades sont responsables des opérations militaires du FPLP contre Israël et ses alliés. Elles comptent environ 800 combattants répartis en plusieurs cellules autonomes. Les Brigades utilisent des armes légères, des roquettes, des explosifs et des attentats-suicides pour mener leurs attaques. Elles ont revendiqué plusieurs actions violentes ces dernières années, comme l’assassinat du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi en 2001, l’attaque contre une synagogue à Jérusalem en 2014 ou le tir de roquettes depuis Gaza en 2021.
Objectifs politiques du Front populaire de libération (FPLP)
Les objectifs politiques du FPLP sont les suivants :
- Libérer la Palestine de l’occupation israélienne et créer un État palestinien laïc et démocratique sur l’ensemble du territoire historique de la Palestine, y compris Jérusalem-Est.
- Lutter contre le sionisme, l’impérialisme, le capitalisme et le colonialisme, et soutenir les mouvements de libération nationale et sociale dans le monde arabe et ailleurs.
- Renforcer l’unité nationale palestinienne et la solidarité entre les différentes factions politiques et militaires.
- Défendre les droits nationaux et humains du peuple palestinien, notamment le droit au retour des réfugiés palestiniens conformément à la résolution 194 de l’ONU.
- Participer à l’OLP en tant que représentant légitime du peuple palestinien, tout en s’opposant aux accords de paix avec Israël qui ne garantissent pas les droits nationaux des Palestiniens.
Financement du Front populaire de libération (FPLP)
Le FPLP finance ses activités par divers moyens, notamment:
- Le soutien financier de pays alliés, comme la Syrie, l’Iran et le Venezuela, qui lui fournissent des fonds, des armes et des équipements militaires.
- Les cotisations de ses membres et sympathisants, qui versent une partie de leurs revenus au mouvement.
- Les dons de particuliers ou d’organisations solidaires de la cause palestinienne, qui peuvent être collectés par des campagnes de levée de fonds ou des transferts bancaires.
- Les activités criminelles, comme les détournements d’avions, les enlèvements, les extorsions ou les trafics illicites, qui lui permettent d’obtenir des rançons ou des profits.