Organisation internationale de la Francophonie (OIF)

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est une organisation qui regroupe 88 États et gouvernements qui partagent ou ont en commun la langue française et certaines valeurs, comme la diversité culturelle, la paix, la démocratie et les droits de l’homme. L’OIF a été créée en 1970 sous le nom d’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), à l’initiative de plusieurs chefs d’État africains, notamment Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Habib Bourguiba de Tunisie et Hamani Diori du Niger. L’OIF a pour mission de promouvoir la coopération multilatérale francophone dans les domaines de l’éducation, de la recherche, de la culture, du numérique, de l’économie, de l’environnement et de la solidarité3. L’OIF organise tous les deux ans un Sommet de la francophonie, qui réunit les chefs d’État et de gouvernement des pays membres, ainsi que des conférences ministérielles sectorielles. L’OIF dispose également d’un secrétariat général, basé à Paris, qui assure la mise en œuvre des décisions prises par les instances politiques. Le secrétariat général est dirigé depuis le 1er janvier 2019 par Louise Mushikiwabo, ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda. L’OIF est une organisation unique au monde, qui rassemble des pays de tous les continents, ayant en partage une langue et une vision commune du monde. L’OIF est un acteur important de la diplomatie multilatérale, qui défend le dialogue, le respect et la solidarité entre les peuples. L’OIF est aussi un espace de coopération et d’échange, qui favorise le développement durable et l’innovation au service des populations francophones.

Les pays membres de l’OIF

Les pays membres de l’OIF sont les États et gouvernements qui partagent ou ont en commun la langue française et certaines valeurs, comme la diversité culturelle, la paix, la démocratie et les droits de l’homme. Selon le site officiel de l’OIF, il y a actuellement 88 pays membres de l’OIF, dont 54 membres de plein droit, 7 membres associés et 27 observateurs.

  • Membres de plein droit (54): Albanie, Andorre, Arménie, Belgique, Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Cambodge, Cameroun, Canada, Canada/Nouveau-Brunswick, Canada/Québec, République centrafricaine, Comores, Congo, Congo (RD), Côte d’Ivoire, Djibouti, Dominique, Égypte, France, Gabon, Grèce, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Haïti, Laos, Liban, Luxembourg, Macédoine du Nord, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Moldavie, Monaco, Niger, Roumanie, Rwanda, Sainte-Lucie, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Suisse, Tchad, Togo, Tunisie, Vanuatu et Vietnam.
  • Membres associés (7): Chypre, Émirats arabes unis , France/Nouvelle-Calédonie , Ghana , Kosovo , Qatar et Serbie.
  • Observateurs (27): Argentine , Autriche , Bosnie-Herzégovine , Canada/Ontario , Corée du Sud , Costa Rica , Croatie , République dominicaine , Estonie , Gambie , Géorgie , Hongrie , Irlande , Lettonie , Lituanie , Louisiane , Malte , Mexique , Monténégro , Mozambique , Pologne , Slovaquie , Slovénie , République tchèque , Thaïlande , Ukraine et Uruguay.

Les avantages d’être membre de l’OIF

Les avantages d’être membre de l’OIF sont multiples et variés. Selon le site officiel de l’OIF, la valeur ajoutée de l’organisation réside dans le partage des expériences, les bonnes pratiques et les leçons apprises, mais aussi la collaboration inclusive avec les différentes parties prenantes, les réseaux professionnels existants et la société civile. En tant que membre de l’OIF, un pays ou un gouvernement peut bénéficier de :

  • L’appartenance à une communauté internationale qui partage la langue française et certaines valeurs, comme la diversité culturelle, la paix, la démocratie et les droits de l’homme.
  • La participation aux instances politiques de la Francophonie, comme le Sommet, la Conférence ministérielle et le Conseil permanent, qui permettent de faire entendre sa voix et de défendre ses intérêts sur la scène internationale[3][3].
  • L’accès à des programmes de coopération multilatérale dans les domaines de l’éducation, de la recherche, de la culture, du numérique, de l’économie, de l’environnement et de la solidarité.
  • Le soutien à une vie politique apaisée, au renforcement des institutions de l’État de droit et au respect des droits de l’homme, en collaboration avec la communauté internationale.
  • La possibilité de présenter des candidatures aux postes à pourvoir dans les institutions de la Francophonie ou d’accueillir les réunions des instances.
  • L’obligation de s’acquitter d’une contribution statutaire dont le montant est fixé par la Conférence ministérielle et la possibilité de contribuer volontairement au financement de la coopération francophone dans le cadre du Fonds multilatéral unique (FMU).

Financement de l\’OIF

L’OIF est financée principalement par les contributions statutaires de ses États et gouvernements membres, qui sont fixées par la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) tous les deux ans, en fonction de critères tels que le produit intérieur brut (PIB), le revenu national brut (RNB) et le nombre d’habitants. En 2019, le budget de l’OIF s’élevait à 71 millions d’euros, dont 85% provenaient des contributions statutaires et 15% des contributions volontaires3. Les contributions volontaires sont des apports financiers ou en nature, provenant des États et gouvernements membres ou de partenaires extérieurs, qui visent à soutenir des programmes ou des projets spécifiques de la coopération francophone. Par exemple, le Fonds multilatéral unique (FMU) est un mécanisme de financement qui permet de mobiliser des ressources supplémentaires pour la mise en œuvre du plan stratégique décennal de la Francophonie.

L’OIF utilise ses ressources financières pour financer des programmes et des projets dans les domaines de l’éducation, de la recherche, de la culture, du numérique, de l’économie, de l’environnement et de la solidarité. Elle dispose également d’un fonds d’aide à la production audiovisuelle, le Fonds Image de la Francophonie, qui soutient la création et la diffusion d’œuvres cinématographiques et télévisuelles dans l’espace francophone. L’OIF peut également mettre à disposition des biens d’équipement, tels que des ordinateurs, des livres ou des matériels pédagogiques, pour appuyer les initiatives locales.

Les projets actuels de l\’OIF

L’OIF mène actuellement plusieurs projets dans les domaines de la coopération multilatérale francophone. Parmi ces projets, on peut citer :

  • Le projet DEFI, qui vise à renforcer les compétences en matière de vérification légale des faits, de datajournalisme et de communication entre les initiatives francophones de lutte contre la manipulation de l’information.
  • Le projet COZI, qui réunit des équipes de journalisme d’investigation, de journalisme open-data et de programmes d’actualité pour la jeunesse ouest-africaine, afin de produire et de diffuser des contenus de vérification des faits en langues locales.
  • Le projet de formation et de sensibilisation des radios communautaires et de la jeunesse contre la désinformation en République centrafricaine, en partenariat avec des initiatives de fact-checking de la République démocratique du Congo et du Burkina Faso.
  • Le projet de mutualisation des expériences et des bonnes pratiques entre les observatoires de la désinformation en France, au Cameroun et en République centrafricaine.
  • Le projet de conception d’un guide méthodologique simplifié de définition des besoins nationaux en formation au numérique, qui s’adresse aux décideurs publics, aux acteurs du secteur privé et aux organisations de la société civile.
  • Le projet d’appel à communications sur la désinformation à l’égard des femmes et des filles, qui vise à recueillir des contributions scientifiques sur les causes, les formes, les conséquences et les solutions pour lutter contre ce phénomène.

Ces projets sont financés par le budget de l’OIF ou par des contributions volontaires de ses États et gouvernements membres ou de ses partenaires. Ils s’inscrivent dans le cadre du plan stratégique décennal de la Francophonie 2019-2028, qui a pour objectif de faire rayonner la langue française et les valeurs francophones dans le monde.